MINES DE CUIVRE

 

LES RECHERCHES A ALTIANI.

 

Au cours du XIX ème siècle et jusqu'au début du XX ème, de multiples travaux de recherche ont été entrepris par des sociétés ou des personnages en quête de richesse. Dans le but d'évaluer le potentiel minier révélé par les indices minéralisés, et afin d'obtenir de l'Etat une concession, plusieurs indices de cuivre ont fait l'objet de recherche. Nous avons pu identifier des vestiges de ces travaux sur la commune d'Altiani.

Cuivre 3

Cuivre 5

Mine 2 copie

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Mine 3

DU NOUVEAU EN 2018 ???

 

 

Corse --Culture et Loisirs

 

29 septembre 2017 à 9:41

 

Enquête sur les vestiges oubliés de l' histoire de laCorse :

 

les mines de cuivre

 

Coh 2209 patrimoine archeologie 01

Archéologues miniers, archéologues de l’habitat , paléométallurgistes, et le géologue Alain Gauthier qui avait déjà travaillé sur le sujet, ont recensé pendant plusieurs semaines les vestiges de ces mines enfouies sous le maquis . Près de 150 indices de sites ont pu être localisés, explorés, topographiés, photographiés dont une partie concerne des ouvrages souterrains.

À Noceta, Altiani, Focicchia, Erbajolo, Rusio, Castellare di Mercurio,SanGavino d’Ampugnani des tranchées, des galeries et des puits ont été creusés pour tenter de mettre la main sur la précieuse ressource.Pour la majorité de ces vestiges, ce ne sont que de modestes travaux de recherches exécutés dans la seconde moitié du XIXe siècle , sur de petites minéralisations qui se développent sur seulement quelques mètres de longueur.

Mais ces travaux de recherche avaient parfois pris de l’ampleur comme à Castifao, à Pietralba, à Ponte Leccia , au col de San Quilico ou bien encore à Castineta. Des concessions avaient même été accordées et ces recherches étaient alors devenues de petites exploitations ; pour certaines, on comptait jusqu ’à une centaine d’ouvriers. Bien souvent, la main-d’ oeuvre venait d’ Italie , plus qualifiée pour ce genre de travaux. Des routes et des ponts avaient été créés pour acheminer les machines et transporter le minerai, des logements avaient même été construits pour accueillir les familles et, en 1906, une fonderie avait été édifiée à Francardo. Mais, malgré les efforts de leurs propriétaires, ces mines se sont surtout révélées de véritables gouffres financiers qui les ont menés rapidement à la ruine.

Coh 2209 patrimoine archeologie

C’est principalement la méconnaissance de la géologie de l’île à cette époque qui en est la cause . Car une analogie avec les grandes mines de Toscane (au Monte Cattini) avancée par l’ administration des Mines, avait encouragé des investisseurs locaux, continentaux ou anglais à persévérer dans leurs recherches. Mais les gisements étaient finalement de faible importance et la teneur en cuivre, assez aléatoire, n’avait jamais donné lieu à de florissantes exploitations. En 1908, suite la faillite de la Société des Mines et Fonderies de Francardo presque toutes les mines de cuivre avaient été abandonnées.

À Cardo ou Vezzani, des mines perdues pour toujours. Cette période de l’histoire industrielle de la Corse est donc aujourd’hui bien mieux documentée. Un autre objectif de cette recherche consistait à repérer les traces d’exploitations antérieures aux périodes modernes et contemporaines . En effet, avant le début du XVIIe siècle la poudre n’est pas encore utilisée en mine. Les mineurs utilisaient donc des pics ou des pointerolles - parfois même le feu - pour creuser des galeries et détacher le minerai. Par leurs dimensions, leur organisation , leur aspect, ces techniques de percement ont laissé des ouvrages différents de ceux effectués grâce à la poudre noire ou à la dynamite.

Le travail d’investigation sur le terrain associé à l’étude des archives permet donc parfois de distinguer ces mines du XIXe et XXe siècle de travaux plus anciens . Ainsi, il apparait que sur le site de Castifao le gisement était connu et exploité au moins depuis la période génoise . À Castellare-di-Mercurio , des recherches modernes semblent côtoyer des travaux plus anciens. À Focicchia , une mine moderne de cuivre natif n’est qu’à quelques mètres d’une occupation antique et à San Gavino, une galerie se trouve en contrebas d’un château médiéval en ruine.

Des investigations complémentaires devront donc être menées pour en savoir plus sur le lien entre ces exploitations et les occupations. Enfin, pour compléter cette étude, des prélèvements de minerai ont également été effectués sur ces anciennes mines. Le but : créer une base de données des minerais insulaires après une analyse de leur composition en laboratoire, puisqu’ il est aujourd’hui possible de savoir si un objet en cuivre ou en bronze (qui devra subir les mêmes analyses) a pu être fabriqué à partir de l’un de ces minerais.

Haches, fibules, ustensiles divers découverts depuis des années par les archéologues ont-ils pu être fabriqués avec le cuivre de Corse ? Cette question devrait désormais pouvoir trouver une réponse dans les années qui viennent. Les investigations sur d’autres sites doivent se poursuivre en 2018 mais certains sites ne pourront être étudiés, comme les mines de Cardo ou de Vezzani qui ont fait l’objet de mise en sécurité il y a quelques années et qui ont donc été détruites. D’autre informations sont disponibles sur le site internet : www.mines-corse.

 

 

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